I. Les origines

     Tout d’abord il faut savoir que l’obésité est une maladie complexe qui résulte d’une interaction entre une multitude de facteurs génétiques et environnementaux. 


   1.Les facteurs sociaux :

L'obésité varie en fonction de l'environnement économique et social de l'individu.


     Autrefois, le fait d’être obèse était plutôt synonyme de richesse ou de prospérité. De nos jours, ce phénomène est inversé car les gens aisés « prennent soin de leur corps ». Dans les pays développés tels que la France, on observe une relation entre la pauvreté et l’obésité. Ce fait peut être expliqué par des mauvaises habitudes alimentaires et une inégalité d’accès aux soins. L’obésité peut-être liée au niveau de diplôme de l’individu, ainsi D’après l’INSEE, en 2003, 15 % des individus sans diplôme ou ayant au plus un brevet des collèges sont obèses, tandis que seulement 5 % des diplômés du supérieur le sont. L'écart est de 10 points : il a doublé entre 1981 et 2003. Moins un individu est diplômé, plus il a de risque d'être obèse.


Champ : individus actifs de 18 à 65 ans, résidant en France métropolitaine.
Source : enquêtes Santé, Insee


   Le taux d’obésité varie également en fonction des catégories professionnelles. D’après l’INSEE, parmi la population active en 2006, 11,8 % des agriculteurs, 13,8% des ouvriers et 13,2 % des employés sont obèses. Les classes populaires sont plus touchées par ce phénomène que les cadres qui sont seulement 7,1 % à être atteints d’obésité.





Ainsi, plus les revenus des foyers sont faibles, plus le taux d'obésité est important, comme le confirme le graphique fait par l’institut pharmaceutique Roche,  ci-dessous, puisque e, France 24,1% des individus ayant moins de 1200 € de revenu sont obèses contre 8,3% des individus ayant un revenu supérieur à 3800 €.
Source : Laboratoire pharmaceutique, Roche, 2012.


   Il existe également des disparités régionales en métropole concernant le phénomène de l’obésité :

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Source : Laboratoire pharmaceutique, Roche, 2012.

D’après le laboratoire pharmaceutique, Roche, en France, une différence du taux d’obésité entre le Nord et le Sud est observé, puisque la région la plus touchée est le Nord-Pas-de-Calais, avec 21,3 % d’individus souffrant d’obésité pour 11,6 % en Midi-Pyrénées, soit le double. Il y a également une différence entre l’Est et l’Ouest, mais plus faible, car en Alsace 18,6 %  des habitants sont obèses contre 12 % en Bretagne.


    D’après ces 4 graphiques, le milieu social d’un individu peut influencer sur son poids, car une personne de basse classe sociale a beaucoup plus de risque d’être obèse qu’une personne de haute classe sociale





   2.Les facteurs héréditaires :

Il est vrai que nous ne sommes pas tous égaux face à la prise de poids.

                             

      Il existe des familles de "minces" et des familles de "ronds", comme il existe des familles de grandes et de petites tailles. En effet, des études ont pu constater que le surplus pondéral et les différentes formes d’obésité sont des conditions qui ont tendance à se concentrer dans les familles. Ainsi un individu aura plus de risque d’être en surpoids voire même obèse si l’un des membres proches de sa famille (parents, grands-parents) l’était aussi, c’est d’ailleurs la principale question que posent les médecins face à un patient souffrant d’obésité. En revanche, Virginie Karcher, diététicienne, nous a précisé que l’obésité n’était pas forcement héréditaire, mais que la principale cause d’obésité au sein d’une famille était surtout due aux mauvaises habitudes alimentaires que l’on transmet aux enfants. Il n’existe donc pas vraiment de « gène » d’obésité ;  si un enfant dont les parents sont obèses mange de manière équilibrée et pratique un sport régulièrement, il ne sera pas fatalement obèse, à moins qu’il souffre d’une maladie lui faisant prendre du poids. 



   3.Les facteurs mineurs :

     D’autres facteurs dit « secondaires » peuvent eux aussi favoriser une forte prise de poids : la vie personnelle, le stress, l’angoisse, les traumatismes etc… car tout facteur susceptible de créer un choc ou un mal être (allant parfois jusqu’à la dépression) peut troubler l’équilibre alimentaire d’un individu.


D’autres facteurs encore plus abstraits peuvent être à l’origine d’une forte prise de poids :


-  La consommation de certains médicaments : Les traitements hormonaux, et certains antidépresseurs peuvent amener un individu à prendre du poids s’ils sont prescrits à forte dose. Des traitements anti-cancéreux tels que la chimiothérapie sont responsable d’une prise de poids.


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L’arrêt du tabac : ce qui pousse l’individu à remplacer son addiction au tabac par la nourriture.



   4.La sédentarité :


      Pour commencer, la sédentarité, est, d'une manière générale, un mode de vie caractérisé par une fréquence faible, voire nulle, de déplacements.


Malheureusement on ne le rappelle jamais assez ; le manque d’activité physique peut avoir de graves conséquences pour la santé… Effectivement, la sédentarité double le risque de maladies, notamment dues à l’obésité. Alors que l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) estime que deux tiers des enfants n’ont pas une activité physique suffisante, et malgré la Journée Mondiale de la Santé organisée chaque année afin de rappeler l’importance d’un mode de vie sein, la sédentarité reste l’un des principaux facteurs de l’obésité. 


Le fait de rester statique devant sa télévision ou son ordinateur engendre un stockage de masse graisseuse, or une heure de jogging suffit à supprimer 700 calories, plus simple encore, si l’on passe l’aspirateur l’on dépense 250 calories. De ce fait, l’OMS conseille 30 minutes de marche à bon rythme par jour. Ce manque d’activité physique s’explique par le confort moderne qui nous a rendus fainéant ; voiture, ascenseur, tapis roulant. L’épidémie de sédentarité s’explique aussi par le développement de nouvelles technologiques : télévision, ordinateur, téléphone portable