III. La prévention


      Pour lutter contre cette maladie qui ne cesse de croître, l’État français, État unitaire, met en place des campagnes publicitaires pour tout le territoire. Nous allons pourvoir constater que ces préventions sont plus ou moins respectées selon les régions.


1      1. La mise en place des campagnes publicitaires :

 
Nous comparerons la prévention entre les DOM (Départements d’Outre Mer) et la France métropolitaine : Dans les DOM, le taux de sucre est plus important qu’en France métropolitaine. En Guadeloupe et en Martinique 25% des enfants  de 5 à 14 ans sont obèses, alors qu’il y’en à 18% en métropole. C’est en effet, à cause de la teneur en sucre des aliments, dans les DOM il n’y a pas de restriction, un taux spécial à respecter concernant cette teneur en sucre. Du coup, les industries mettent autant de sucre qu’elles le souhaitent (exemple : pour les yaourts nature on compte 19 grammes de sucre pour un yaourt nature contre 15 en France métropolitaine.) Une loi aurait été proposée par le ministre de la Santé, monsieur Bertrand  pour limiter le taux de glucose dans les produits laitiers et les sodas, mais pour l’instant rien de concret n’a encore été appliqué ; mis à part des discussions entre politiques et industries. Dans ces départements les spécialités et traditions sont également bien implantées, la capacité à diminuer les quantités alimentaires nécessite donc un effort supplémentaire ce qui n’est pas au goût de toute la population. On peut penser, que les campagnes publicitaires sont moins présentes que dans l’hexagone ce qui peut-être une raison supplémentaire du « record d’obésité » dans les DOM. En France métropolitaine, de nombreuses campagnes, de nombreux organismes existent pour que les individus surveillent leur alimentation.   L’addition des ces facteurs constituent un réel danger pour la population d’Outre Mer. Même dans un État unitaire comme la France, ou les décisions devraient être prises à un niveau centralisé, des failles sont perceptibles, des failles, qui, forment un danger d’obésité, ou une population se retrouve plus exposée à cette maladie qu’une autre.





2. La prévention :

    La prévention est un des premiers moyens mis en œuvre pour lutter contre une maladie. Elle s’effectue essentiellement à l’école ou chez le médecin.


Du fait que l'obésité apparaîsse généralement pendant l’enfance ou à   l’adolescence. La prévention de l'obésité est alors impérative dès le plus jeune âge, car il est plus difficile de lutter quand l'excès de poids est déjà installé. Il est donc indispensable pour l'Etat de mettre en place des moyens de prévention contre l’obésité  pour ses jeunes citoyens.
Dans un premier lieu l’école met en place ces moyens, car comme l’a fait savoir le ministère de l’éducation national : « L’Ecole à une double mission : l’éducation à la santé des élèves et le suivi de leur santé »,  la prévention de l’obésité fait parti de ce suivi. Au cours de la maternelle ainsi que de l’école primaire, un bilan de santé fait par l’infirmière scolaire est obligatoire, il sert à veiller sur la santé de l’enfant.


D’autres mesures ont aussi été appliquées dans les écoles scolaires pour tenter de diminuer le taux d’obésité:
- l’interdiction des distributeurs de produits alimentaires : les distributeurs automatiques de boissons et de produits alimentaires payants sont interdits dans les établissements scolaires depuis 2005. Mais les établissements scolaires sont incités à installer des fontaines d'eau réfrigérée.
- la promotion de l’activité physique : la prévention du surpoids et de l'obésité implique un apprentissage concernant les apports et les dépenses énergétiques. Les cours d'éducation physique et sportive (EPS) jouent un rôle essentiel.
- les recommandations concernant les goûters : les boissons ou aliments proposés aux élèves permettent une offre alimentaire diversifiée en privilégiant l'eau, les jus de fruit sans addition de sucre, le lait ou les produits laitiers demi-écrémés, le pain, les céréales non sucrées.
Le médecin occupe, lui-aussi, un rôle important dans cette lutte contre l’obésité. Il a pour mission de détecter les personnes à risque, calculer l’IMC, ou bien surveiller la courbe de poids s'il sagit d'enfants.
Il peut également donner des conseils sur l’alimentation, l’importance de pratiquer une activité physique régulière et parler des dangers de la sédentarité.



    
En plus de la prévention, il existe des organismes qui permettent de lutter contre l’obésité :
- le Programme National Nutrition Santé (PNNS), depuis 2001 vise à améliorer l’état de santé de la population en agissant sur la nutrition.
Le but est d’établir des repères, de formuler des objectifs concrets, d’identifier des priorités et de multiplier les pistes de réflexions concernant la nutrition
    Afin d’éviter de multiplier les sources d’informations et de risquer de semer le trouble dans la tête des consommateurs, le PNNS et MangerBouger se sont réunis, en 2011. 



Logo de mangerbouger/pnns

L’organisation met également des publicités amusantes avec des fruits et légumes qui cible les plus jeunes et qui a pour but de donner de bons conseils sur l’alimentation et les dépenses physiques, afin de prévenir le risque d’obésité.


   3.L'efficacité des messages laisse à désirer :

    La prévention permet de communiquer aux individus l’importance de prendre soin de sa santé, en surveillant son alimentation et en pratiquant une activité physique régulière.


Cependant l’impact des stratégies de prévention de l’obésité sur les comportements alimentaires des individus est différent de ce que l’on pourrait croire.  En effet, d’après le laboratoire pharmaceutique Roche, fin 2012, en France, le nombre de personnes obèse s’élevait à environ 7 000 000 individus. En 15 ans, le taux d’obésité a doublé en France.
Ces résultats montrent que les français n’accordent pas réellement d’importance par rapport à leur comportement alimentaire et que les campagnes de prévention de l’obésité ne sont assez efficaces pour faire diminuer le taux d’obésité en France.
 
Les messages de prévention peuvent induire en erreur les consommateurs.
D'après les enquêtes de « L'UFC-Que choisir » (association de consommateurs d’Europe occidentale, à but non lucratif, créée en 1951) après la visualisation d'un spot publicitaire pour des céréales riches en sucres avec un bandeau d’information : « pour votre santé, évitez de manger trop gras, trop sucré, trop salé » L’enquêteur demande ce que la personne a vu, et seulement 17% des parents et 11% des enfants interrogés ont relevés la présence d’un message de prévention, ce qui est très faible


Source : L'UFC-Que choisir, 2007, France.

     Enfin, l’enquêteur demande à ces mêmes personnes si elles ont relevé la présence d’un message dans ce spot publicitaire, et seul 46% des parents interrogés et 32% des enfants interrogés ont retenu des éléments du message.


Source : L'UFC-Que choisir, 2007, France.


Finalement, nous pouvons constater que le message sanitaire est rarement mentionné de manière spontanée par rapport aux produits de consommations présents dans les spots publicitaires, près d’un consommateur sur deux ne voit pas ce message.